Closed Ward (Heisa Byoutou/閉鎖病棟) sera sur les écrans nippons le 1er novembre prochain. Le site officiel ainsi qu’un compte Twitter sont désormais en ligne. Le film réalisé par Hideyuki Hirayama est une adaptation du roman du même nom de Hosei Hahakigi publié en 1994. Le tournage a été bouclé fin février et si une bonne partie de l’action se déroule dans un hôpital à Komoro, préfecture de Nagano, certaines scènes ont été tournées à Matsumoto et Tokyo.
Nana Komatsu a d’ores et déjà fait la preuve qu’elle est une actrice très polyvalente tout à fait à l’aise dans des rôles dramatiques, romantiques ou même comiques. Elle semble mettre un point d’honneur à essayer différents rôles et registres à chaque fois. Cependant, certaines scènes de The World of Kanako, Destruction Babies ou Drowning Love me laissent penser que c’est dans la tragédie qu’elle peut exprimer pleinement son potentiel.
Elle donnera la réplique à l’excellentissime Go Ayano (The light shines only there, Rage, A bride for Rip Van Winkle) ainsi qu’au vétéran Tsurube Shofukutei, inoubliable dans Dear Doctor ou encore Ototo. L’occasion pour elle de gagner encore en expérience en compagnie de deux comédiens plus illustres qu’elle sur grand écran et de s’affirmer dans un rôle plutôt sombre.
Elle sera Yuki, une jeune fille au passé lourd et trouble dont le présent se résume à l’absentéisme scolaire chronique et une tentative de suicide. Elle se rend à l’hôpital psychiatrique pour des consultations, là elle côtoie Monsieur Chu (Ayano), un résident en proie à des crises hallucinatoires ainsi que Hidemaru Kajiki (Shofukutei), un assassin qu’une exécution ratée a cloué sur un fauteuil et amené en ces lieux. Survient un meurtre dans l’enceinte même de l’asile…
Sayonara Kuchibiru
Le film est sorti comme prévu le 31 mai dans plus d’une centaine de salles au Japon. Le metteur en scène Akihito Shiota et ses trois acteurs vedettes ont choisi le Toho Cinema de Shinjuku à Tokyo pour une traditionnelle présentation au public, vous trouverez une compilation de clichés de cette soirée sur N.K. International.
Dans les journées qui ont précédé puis suivi cette sortie, la presse spécialisée a publié un véritable florilège d’interviews, l’occasion si vous le souhaitez de tester votre japonais avec: Cinema Café, Cinema Today, Fudge, Cinra, More, Entertainment Station ou encore Doors Nikkei.
Promotion oblige, d’une interview à l’autre questions et réponses se ressemblent souvent mais l’ensemble n’est pas dénué d’intérêt. On apprend ainsi que Nana Komatsu souhaitait depuis longtemps travailler avec Mugi Kadowaki avec laquelle elle s’est très bien entendue, une complicité avec ’une grande soeur’ lui ayant permis de vivre une expérience à la ‘Hana et Alice’, un classique de Shunji Iwai qu’elle affectionne particulièrement.
Toutes deux font part des difficultés qu’elles ont eu à s’entraîner au chant et à la guitare avant et pendant le tournage l’an dernier. Ni l’une ni ‘autre ne sont chanteuses ou musiciennes professionnelles et pourtant leur investissement et leur implication ont été telles qu’au bout du compte, elles ont poursuivi jusqu’à enregistrer 4 titres sur un CD/EP qui outre un certain buzz a rencontré plus qu’un succès d’estime en entrant dans le top 50 voire le top 20 des charts de Oricon à Mora en passant par Recochoku.
Evoquant les moments de découragement ou de solitude, elles rappellent aussi la chaleur du tournage avec le staff, de ville en ville jusqu’au final à Hakodate (Hokkaido). Nana Komatsu ajoute que Akihiko Shiota est de ces metteurs en scène qui n’utilisent pas de clap en fin de prise, laissant pleinement ses acteurs s’exprimer.
Décrivant son expérience depuis Kanako en 2014, elle avoue qu’elle préfère tourner dans des films plutôt que dans des drama et déclare combien elle aime ce métier d’actrice qui a transformé sa vie et sa personne.