

La sortie de Kuru/It comes en DVD et Bluray au Japon le 3 juillet est l’occasion de présenter un article de fond très intéressant publié en mai dernier par Filmed in Ether sur deux films qui n’ont apparemment pas grand chose en commun. L’un est un Kore Eda classique dans la forme mais avec une dimension sociale plus marquée que dans ses autres films, l’autre, signé Nakashima, est un film d’horreur plutôt décalé.
Cependant, Natalie NG compare les deux oeuvres en s’attachant au thème de la parentalité et aussi bien dans Shoplifters que dans Kuru, les figures maternelles et paternelles, avérées ou potentielles, sont bien plus nombreuses que les enfants. Voici donc la traduction de cet essai passionnant et pertinent.
LIMITS AND LOVE: HOW ‘SHOPLIFTERS’ AND ‘IT COMES’ CONFRONT PARENTHOOD (original en anglais)
Notes et remerciements
Traducteur, c’est un métier et ce n’est pas le mien. A défaut d’être un modèle de rendu stylistique, ce travail est fidèle aux idées de l’auteur.
Tout comme dans l’original en langue anglaise, ce qui suit contient de nombreux spoilers pour les deux films.
Remerciements à l’auteur, Natalie NG, ainsi qu’à Hieu Chau, éditeur en chef et fondateur de Filmed in Ether, pour leur aimable autorisation.
A première vue, la Palme D’or de Hirokazu Kore Eda (Shoplifters – Une affaire de famille) et le blockbuster horrifique de Tetsuya Nakashima (It Comes – Kuru) semblent avoir très peu de choses en commun si ce n’est leur sortie en 2018. Le très estimé drame de Kore Eda est un film délicat lequel, avec la subtilité propre au réalisateur, sa fascination de longue date pour les relations familiales, explore la dynamique d’une famille pauvre et atypique. Le sanglant film d’horreur de Nakashima porte quant à lui le style frénétique caractéristique du cinéaste et livre le récit d’une jeune famille hantée par une force mystérieuse et démoniaque.
Pourtant, bien qu’appartenant à des genres différents, Shoplifters et It Comes partagent bon nombre d’idées similaires et s’interrogent sur la nature même de la parentalité. Qu’est-ce qui fait un bon parent? Qu’est-ce qui fait d’une famille une famille? La société permet-elle aux familles hors normes de s’épanouir ? Les deux films s’accordent apparemment pour dire que la vraie parentalité n’est pas un droit biologique donné mais plutôt quelque chose qui s’acquiert et se mérite.
Pour autant les deux oeuvres n’offrent pas non plus de réponses claires sur ce qui fait un bon parent. Au lieu de cela, elles mettent le spectateur au défi pour qu’il prenne en compte les difficultés d’être parent, les constructions sociales de la cellule parentale et familiale et ce que l’éducation d’un enfant peut révéler à propos de soi-même.
Amour versus Besoins
La hiérarchie des besoins de Maslow est l’une des théories les plus connues utilisée pour déterminer quels principes affectent le comportement, ce qui motive les gens et en substance ce qui rend les êtres humains heureux. Les niveaux inférieurs de cette hiérarchie sont constitués des besoins les plus fondamentaux: besoins physiologiques tels que nourriture, eau et chaleur, suivis de la protection et de la sécurité. Ces deux niveaux étant atteints, les deux suivants sont d’ordre psychologique et consistent en besoins d’amour, d’appartenance et d’estime.
Bien que la hiérarchie de Maslow se rapporte au bonheur d’une personne, elle peut également servir de point de référence pour déterminer ce dont un enfant a besoin pour grandir. En formulant les choses de cette manière, nous devons nous demander si l’exigence la plus élémentaire pour être parent est la capacité de pourvoir aux besoins les plus basiques des enfants, tels que la nourriture et l’eau, de leur offrir un toit. Et si tel est le cas, cela légitime-t-il le statut de parent simplement parce que ces besoins physiologiques ont été satisfaits ?


Dans It Comes, le jeune couple Hideki (Satoshi Tsumabuki) et Kana (Haru Kuroki) vit avec leur fille Chisa dans un condo confortable. Kana lui prépare volontiers les plats qu’elle aime et Hideki la gâte avec toutes les choses matérielles dont une petite fille a besoin. Mais le film révèle qu’il est un père plutôt absent, accaparé par son blog, consacré à Chisa et à ses exploits de père, sans que pour autant il en assume vraiment le rôle. Quand Chisa pleure, il l’ignore et montre plus d’intérêt à publier des photos de lui prenant soin de sa fille qu’à s’occuper d’elle. Lorsqu’elle tombe malade, il en rit, reproche à Kana de s’être emportée et d’avoir contribué à la maladie de leur fille. Ses manquements en tant que père et être humain sont manifestes et largement dépeints : Hideki est obsédé par l’image, il est creux et superficiel.
Les éléments d’horreur dans le film de Nakashima ne font qu’approfondir la caractérisation du personnage de Hideki ainsi que les thèmes parentaux traités dans le film. Lors de la confrontation finale entre la ‘chose’ -la mystérieuse force- et Hideki, le jeune père se fait piéger en cassant tous les miroirs du domicile, convaincu que cela sauvera Chisa et Kana. L’utilisation de miroirs brisés est symbolique, elle exprime à la fois son incapacité à être honnête avec lui-même et sa personnalité voilée, déformée. En refusant de se voir tel qu’il est et d’admettre sa superficialité, Hideki est un père qui échoue.
On apprend peu de temps après que le compagnon de jeu de Chisa, depuis sa naissance, était ‘la chose’. La force malveillante s’empare de son corps sans difficulté, suggérant ainsi que la propension de Chisa à cette possession résulte de la satisfaction de tous ses besoins fondamentaux et du fait de n’avoir jamais reçu affection et attention.

Shoplifters fait également valoir que la biologie n’a rien à voir avec le fait d’être un parent compétent. Le film de Kore Eda reconnaît que subvenir aux besoins fondamentaux d’un enfant va de soi, mais que cela doit aller de pair avec l’amour et l’attention. L’histoire suit les Shibata, une famille de marginaux qui vit dans la pauvreté. Ils volent fréquemment à l’étalage pour leurs besoins quotidiens, et pourtant ils sont plus proches les uns des autres que dans la plupart des familles biologiques. Nous apprenons que le ‘fils’ de la famille, Shota (Jo Kairi), a été abandonné par ses parents biologiques. Juri (Miyu Sasaki), la petite fille que les Shibata accueillent au début du film, a également été maltraitée et négligée. Leurs parents biologiques n’avaient aucun amour pour eux. Pourtant, les Shibata choisissent de les recueillir parce qu’ils les ont vus dans des situations terribles et ont choisi de ne pas fermer les yeux en dépit des conséquences juridiques et de leur propre situation économique.


Les Shibata font de leur mieux pour nourrir, habiller et surtout, aimer et soigner les enfants, ce qui peut avoir un impact considérable sur un jeune enfant. Lorsque Juri est accueillie pour la première fois dans leur maison, elle est effrayée, prudente et parle peu. Elle mouille son lit et son langage corporel montre qu’elle a peur des réactions des Shibata, ce qui est compréhensible étant donné les sévices physiques dont elle a été victime, de la part de ses parents biologiques, pour s’être ‘mal comportée’.
Mais en vivant avec eux, elle commence peu à peu à sourire, à communiquer davantage, montrant qu’elle se sent en sécurité. Lorsque Nobuyo, la ‘mère’, (Sakura Ando) lui coupe les cheveux et lui donne le nouveau nom de Lin, cela symbolise le fait qu’elle devient partie intégrante de la famille Shibata. ‘Je préfère Lin’, dit-elle à Aki (Mayu Matsuoka), sa nouvelle ‘tante’, alors qu’elle sourit au miroir, enchantée par son nouveau look. Nous rappelant la hiérarchie des besoins de Maslow, Juri a choisi d’être Lin car, en tant que Lin, ses besoins physiologiques de base sont assurés mais surtout, elle se sent en sécurité, chérie et aimée.

desir contre devoir
Au début du XXe siècle, le système familial japonais ‘Ie’ se caractérisait par des valeurs patriarcales. Ceci était particulièrement manifeste lorsqu’il s’agissait de ce qu’un membre d’une famille pouvait recevoir en héritage, les aînés masculins ayant la priorité sur les femmes. Après la Seconde Guerre mondiale, ce système familial a été aboli sous l’influence de l’Occident. La famille nucléaire est rapidement devenue la nouvelle norme et les enfants traités sur un pied d’égalité en matière de succession, dans un Japon en pleine urbanisation.
Cependant, la famille nucléaire telle que prescrite par l’Occident était, et est toujours, profondément enracinée dans des valeurs patriarcales : rigide tant dans les rôles propres à chaque genre que dans la structure de la famille. Les hommes sont socialisés pour diriger, et subvenir aux besoins de la famille, alors que les femmes le sont pour désirer rester au foyer et se consacrer à l’éducation des enfants sans se soucier elles mêmes du travail.


C’est le cas de Kana dans It Comes , elle a cessé de travailler pour élever Chisa. Mais ses difficultés pour élever Chisa, bien qu’elle soit dans une cellule familiale nucléaire avec Hideki en tant que père, et le traitement terrible infligé aux enfants par leurs parents biologiques dans Shoplifters posent également des questions sur la viabilité de la famille nucléaire. Quelle est la motivation des adultes pour se marier et avoir des enfants? Ont-ils vraiment pris en compte conséquences et responsabilités? Quand la parentalité est régie par le devoir par opposition à l’amour, que se passe-t-il ? Les adultes se marient-ils et fondent-ils une famille parce que c’est ce qu’on attend d’eux?
Dans les sociétés développées comme le Japon, le mariage et les enfants sont un choix que les femmes font. Au début, l’histoire de Hideki et Kana se joue dans It Comes comme celle de n’importe quel autre couple du XXIe siècle: ils se rencontrent, se fréquentent, se marient et ont un bébé. Ils sont tout d’abord ravis d’avoir un enfant, même si l’on s’aperçoit bien vite que Hideki ne l’est pas pour les bonnes raisons. Au fur et à mesure que se déroulent les terribles événements du film, on en vient à se demander si Hideki et plus encore, si Kana a vraiment voulu ce mariage ou cet enfant. Ne représentaient-ils pas pour Kana, décrite dans It Comes comme extrêmement passive, ce qu’elle pensait qu’on attendait d’elle en tant que femme?

Bien que Kana montre vraiment qu’elle se soucie de Chisa, le film interroge : sa volonté de prendre soin de Chisa est-elle liée à ses devoirs de mère ou à son désir de paraître comme telle ? Sa volonté en tant que mère est particulièrement mise à l’épreuve lorsque sa situation financière devient difficile suite à la mort de Hideki. Elle commence à en vouloir à cette enfant qu’elle considère être un fardeau sur les plans affectif et financier. En dépit de cela, il est difficile de ne pas éprouver de pitié envers Kana, qui vient elle-même d’une famille brisée et dont la mère lui a dit ouvertement qu’elle ne l’avait jamais désirée.
A l’inverse, Makoto (Nana Komatsu), la chamane punky aux cheveux roses, n’est en aucun cas une mère idéale aux yeux de la société, mais elle crée rapidement un lien avec Chisa et exprime ouvertement son désir d’avoir des enfants. Cela la met en conflit avec son petit ami du moment, Nozaki (Junichi Okada), littéralement hanté par son passé, sous la forme d’une ex-partenaire qui a avorté parce qu’il ne voulait pas être père. Son manque d’intérêt pour les enfants est partagé par la soeur de Makoto, Kotoko (Takako Matsu), la puissante chamane, qui pense être trop froide et inapte pour avoir des enfants. Le film montre qu’il y a beaucoup de gens tels que Nozaki et Kotoko qui ne se voient pas comme des parents convenables et que de telles opinions sont légitimes. Il est suggéré qu’il est important que tout un chacun prenne sérieusement la mesure du choix d’élever un enfant.



Choix et désir sont tout aussi importants pour les Shibata, en particulier pour Nobuyo et Osamu (Lily Franky) qui choisissent leurs enfants avec le souci de les protéger. Ils deviennent les parents de Shota et Lin peut-être parce qu’ils ont davantage le sentiment d’être des parents que les parents biologiques. A travers des gestes simples tels que leur céder leur nourriture, la manière dont ils les touchent et les enlacent, on peut voir leur amour pour eux. Nobuyo pense que ‘le lien est sans doute plus fort’ parce que les recueillir relevait d’un choix.
Lorsque Shota est retiré de la famille Shibata à la fin du film et s’en va vivre dans un foyer, il trouve le moyen de revenir vers Osamu, toujours profondément attaché au garçon. Celui-ci emmène Shota voir Nobuyo, qui choisit alors de lui donner des informations susceptibles de le conduire vers ses parents biologiques. ‘On n’est pas assez bons pour lui’, dit-elle. Ainsi, elle sacrifie ce lien qu’elle a tissé avec lui parce qu’elle pense qu’il sera mieux avec d’autres. Le véritable amour n’est-il pas de vouloir ce qu’il y a de mieux pour l’être qu’on aime?
De même, Osamu dit à Shota qu’ils avaient choisi de l’abandonner quand il était à l’hôpital, de le laisser et de rompre le lien qu’ils avaient. Pour eux, l’amour, c’est abandonner leurs enfants afin qu’ils aient la chance d’un avenir meilleur. En regardant les choses sous un autre angle, Nobuyo et Osamu donnent également à Shota la possibilité de choisir ses parents cette fois-ci, ce qu’il n’a jamais pu faire avec ses parents biologiques, ni même avec eux. Un tel acte, consistant à donner à quelqu’un le pouvoir de choisir, en particulier à un enfant qui est généralement dénué de pouvoir, est peut-être le plus révélateur.



La viabilité de la ‘famille trouvée’
La famille nucléaire n’est peut-être qu’une convention sociale, mais dans de nombreuses sociétés, les gouvernements l’ont renforcée avec des lois qui laissent peu de marge de manoeuvre pour que la plupart des gens puissent vivre en dehors des conventions. Au Japon, l’abolition par les alliés occidentaux de l’ancien système ‘Ie’ au profit du respect de l’individu a abouti à un compromis. Le système ‘Koseki’ actuel privilégie toujours la structure de la famille par rapport à l’individu. Le Koseki est le système d’enregistrement de la famille en vigueur et constitue un document unique qui fait office de certificat de naissance et de décès, de licence de mariage et de reconnaissance de toutes les adoptions et de tous les divorces. Si une cellule familiale n’est pas enregistrée dans le cadre du Koseki, elle n’a pas d’existence.
Shoplifters plaide en faveur de l’amour et du désir sincère, éléments essentiels pour être parent. Kore Eda évite la sentimentalité et l’eau de rose alors qu’il aborde le dernier acte : la réalité de la situation des Shibata. Dans le cadre du Koseki, il était impossible que leur famille soit enregistrée, ce qui signifie aux yeux de la loi que leur ‘famille’ était fondamentalement illégale. Ils vivaient à crédit sur le temps et ils le savaient. Le fait de vivre en marge de la société limitait leurs ressources, financièrement parlant, rendant insoutenable le maintien d’une telle famille, ce qui amène de nouvelles interrogations sur la manière dont les enfants ont été élevés: la question ‘devraient-ils‘ est-elle importante? Les enfants devraient-ils se livrer à des larcins et voler afin de survivre? Ne méritent-ils pas une éducation adéquate? Bien évidemment, ceci nous ramène à la question: l’amour est-il suffisant?

Bien qu’elles ne soient pas tout à fait semblables, on peut comparer la situation des Shibata à celle de Kanna dans It Comes . Pour elle, élever un enfant sans soutien pendant qu’elle travaille est intenable et il semble que ni la société ni le gouvernement ne l’aide, pour élever Chisa en tant que mère célibataire. La plupart des mères célibataires au Japon vivent avec moins de la moitié du revenu médian. Leurs enfants sont en moyenne plus pauvres, moins éduqués et ont moins de perspectives d’avenir – ils appartiennent à une classe marginale qui se situe en dehors de la société en général.
Quand It Comes se centre sur Nozaki et Makoto dans la deuxième moitié du film, Makoto semble être devenue une mère de substitution pour Chisa, et à la fin du film, il est suggéré que Nozaki, Makoto et Chisa pourraient être une ‘famille trouvée’. Contrairement à Shoplifters , qui asseoit ses fondations sur une famille ‘trouvée’ alternative, le film ne va pas au-delà.
Peut-être est-ce aussi bien ainsi, cette simple suggestion dans It Comes soulève des questions: l’amour de Makoto pour Chisa, sa passion pour être mère signifient-ils pour autant qu’elle serait un bon parent? Nozaki n’est clairement pas fait pour être père, et financièrement, Makoto n’a pas les moyens d’assurer sa propre subsistance et d’élever une fille. Elle a beau avoir de l’affection pour Chisa, que se passera-t-il lorsque concrètement elle devra élever la petite fille et subvenir à ses besoins? Comme lorsque l’on envisage la situation des Shibata, ce désir et cet amour sont-ils suffisants pour soutenir une famille?


Toutes les familles heureuses se ressemblent, chaque famille malheureuse l’est à sa manière.
Lorsque nous prenons en compte tous les personnages, dans les deux films, et la manière dont ils ont affronté la parentalité, bâti ou rejeté une famille, nous sommes confrontés à plus de questions que de réponses quant à ce que signifie être parent et élever une famille dans cette société moderne .
Par le biais de l’horreur et d’une narration non linéaire, It Comes nous montre comment les gens traversent les étapes de la vie et ce qu’ils croient être leur devoir. Ils sont incapables de concevoir d’autres voies que celles dictées par les attentes de la société. La conséquence de ce comportement moutonnier est que les enfants deviennent des victimes collatérales.
A l’opposé, Shoplifters nous montre des individus distincts qui se sont rassemblés pour former une famille ‘trouvée’ vivant en dehors des règles de la société. Contrairement à It Comes , ils ont fait des choix conscients en formant leur propre ‘famille nucléaire’ et ne seront cependant jamais en mesure de subvenir à leurs besoins, malgré tout l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre. Les enfants sont encore une fois ici des dommages collatéraux provoqués par des adultes qui les négligent, les maltraitent et les abandonnent et pourtant, leur vie avec des gens qui les aiment ne peut être que de courte durée, car ces adultes ne disposent ni du soutien ni des ressources pour les élever.
Au bout du compte, les deux films sont semblables à des tragédies sur le concept de la famille moderne. Le combat pour sauver les apparences, la misère, la pauvreté et les tabous sociaux y minent les différentes familles et les personnages. Sans doute ces questions sur la parentalité – ce dont les enfants ont réellement besoin ou ce qu’ils devraient avoir – ne peuvent être résolues qu’en reéxaminant nos constructions sociales sur la famille et la parentalité, plutôt que de blâmer les folies d’individus aux prises avec leur identité de parents et en lutte avec eux-mêmes.
