Princesse Yuki Hime

Le 22 février 2019, Samurai Marathon 1855, de l’anglais Bernard Rose, sort sur les écrans nippons. Produit par Jeremy Thomas (Le Dernier Empereur…) et Toshiaki Nakazawa (Departures, 13 Assassins…), Samurai Marathon est un film divertissant qui mêle fiction et réalité historique, action et drame, comédie et parodie. Critiques sur ce blog: Samurai Marathon 1855La Course de l’honneur.

La pellicule est exceptionnelle, le casting ne l’est pas moins car aux côtés des deux ‘têtes d’affiche’ Takeru Satoh (Jinnai) et Nana Komatsu (Yuki Hime), on trouve de nombreuses stars du grand écran au Japon: Hiroki Hasegawa (le père de Yuki), Mirai Moriyama (le prétendant), Shota Sometani (Hironoshi, le coureur le plus rapide), Naoto Takenaka (le vieux garde) ou encore Munetaka Aoki (le chef des samourai).

On remarquera dans les rôles féminins, Mugi Kadowaki (la compagne de Jinnai), Junko Abe (la compagne de Hironoshi) ou encore Mariko Tsutsui… La princesse, Yuki Hime, est un personnage central qui apporte à l’ensemble une touche de modernité: fascinée par l’Occident, jusque dans sa manière de courir, elle est fière, déterminée voire obstinée et un peu rebelle. Nana Komatsu l’interprète avec force et avec grâce.


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Samurai Marathon 1855

‘Les Bateaux Noirs sont là’, c’est ainsi que le seigneur Itakura (Hiroki Hasegawa) désigne -comme le faisaient alors ses contemporains- les navires américains de l’escadre du Commandeur Perry.

Milieu du 19ème siècle, les dernières années du Shogunat avant la Restauration Meiji, un Japon qui hésite entre nécessité d’une ouverture et crainte d’une invasion, c’est le cadre historique de Samurai Marathon 1855, film réalisé par le metteur en scène Britannique Bernard Rose et produit par un autre sujet de Sa Majesté, Jeremy Thomas, à qui l’on doit notamment la production du phénoménal ‘Le Dernier Empereur’.

Toutefois, c’est à partir d’un fait historique mineur que Rose construit sa fiction. C’est en effet en 1855 qu’eut lieu le premier marathon au Japon, une épreuve d’endurance organisée par le seigneur Itakura, du domaine d’Annaka, dans le but d’endurcir et d’aguerrir ses samourai. L’événement est toujours célébré de nos jours et a fait l’objet d’un roman historique (de Akihiro Dobashi) dont le metteur en scène s’est en bonne partie inspiré.

Parmi les compétiteurs se trouve un certain Jinnai Karasawa (Sato Takeru), espion à la solde du Shogun. Il croit déceler dans la mobilisation et les préparatifs un complot contre le pouvoir central et lorsqu’il comprend sa méprise, il est trop tard, son courrier est arrivé et une troupe d’assassins est déjà en route. Pour compliquer les choses, la Princesse Yuki Hime (Nana Komatsu), fille du seigneur Itakura, a disparu.

Lorsque le générique de fin arrive on a le sentiment d’avoir soi-même parcouru les magnifiques paysages du Japon et la qualité de la pellicule est telle qu’il en ressort une impression de plénitude et d’apaisement, gommant les péripéties parfois violentes et mouvementées d’une histoire tout à fait singulière. La photographie, les lumières parfois surréelles sont l’oeuvre de Takuro Ishizaka qui a su magnifier les somptueux décors naturels de la préfecture de Yamagata. La bande son, jamais intrusive mais toujours perceptible, est à la hauteur de l’ensemble, elle est signée Philip Glass.

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New York ! New York !

Premier voyage ‘officiel’ de Nana Komatsu aux USA. A l’occasion de l’édition 2019 du Festival du Film Asiatique de New York, l’actrice était aux côtés du metteur en scène Bernard Rose vendredi 28 juin pour la Première Américaine de son dernier opus: Samurai Marathon.

Au Film Lincoln Center elle a reçu une distinction: le Rising Asia Star Award, une récompense décernée à des acteurs et actrices asiatiques ayant le potentiel pour faire carrière à l’international. Nana Komatsu est la deuxième japonaise qui reçoit ce prix, après Fumi Nikaido en 2014.

Dans un anglais un peu hésitant (elle y travaille), Nana Komatsu s’est présentée puis poursuivant en japonais -traduit pour l’auditoire par une interprète- elle a exprimé sa joie d’être à New York et sa gratitude.

Avant de laisser le micro au metteur en scène, elle a fait sourire le public en déclarant que la veille, tellement impatiente d’aller sur Times Square pour prendre quelques photos, elle s’est rendu compte sur place qu’elle s’était trompé d’endroit. Après la projection du film, une séance ‘Questions et Réponses’ a prolongé la soirée.



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Komatsu + Suda = Ito

Nana Komatsu et Masaki Suda se partageront la vedette dans Ito (titres anglais provisoires: Tapestry/Yarn), un film de Takahisa Zeze (The Chrysanthemum and the Guillotine, Pandemic, Lowlife). Inspiré par la chanson de Miyuki Nakajima (1992), le film retrace l’histoire de deux jeunes gens qui se sont rencontrés au début de l’ère Heisei, à l’âge de 13 ans, retrouvés 8 ans plus tard sans pour autant renouer avant de voir leurs chemins se croiser de nouveau, à 31 ans, alors qu’au Japon une nouvelle ère se prépare.

La nouvelle annoncée le 9 juin dernier par la presse spécialisée n’a pas manqué de générer une certaine agitation chez les fans des deux jeunes stars. Assurément un des couples les plus charismatiques sur les écrans nippons, ils sont complices de longue date et ont souvent tourné ensemble: deux films, Destruction Babies et Drowning Love ainsi que plusieurs court-métrages, de longs clips promotionnels pour la marque Niko and.

Le tournage aura lieu de juillet à septembre dans un premier temps, d’autres scènes seront filmées l’hiver prochain, en des lieux aussi divers que Hokkaido, Okinawa, Tokyo et Singapour. Sortie sur les écrans en 2020.

Sources: Eiga.com, Oricon NewsSite Officiel: ItoTwitter: Ito.

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