Moonlight Shadow, sorti en salles au Japon le 10 septembre dernier a été choisi pour figurer dans la sélection Nippon Cinema Now du 34ème Festival International du Film de Tokyo, TIFF.
Critique de Moonlight Shadow
‘Le son d’une cloche s’attarde dans mon oreille, tout a commencé avec cette clochette, ce son représentait chaque instant passé avec Hitoshi, chaque jour et chaque nuit, les jours de pluie, les jours de neige, ceux des nuages et du soleil, les films que nous avons vus, les livres que nous avons lus, nos querelles, nos larmes et nos rires…‘. Devant un magnétophone, une jeune femme égrène son chagrin. Cette scène poignante ouvre le film, elle reviendra plus tard, plus complète et avec une charge émotionnelle encore plus forte.
Cette jeune femme c’est Satsuki. L’amour de sa vie s’est tué en voiture. Avec lui, Yumiko, la petite amie d’Hiiragi, le jeune frère d’Hitoshi, a également perdu la vie. Le deuil, Hiiragi le porte sur lui en revêtant l’uniforme scolaire de Yumiko, de son côté Satsuki court, sans cesse, à perdre haleine et comme elle a perdu l’appétit elle maigrit d’une manière effrayante et s’épuise. Un jour depuis le pont où Satsuki et Hitoshi aimaient à se retrouver, celle-ci aperçoit une femme étrange entièrement vêtue de noir qui porte son doigt à ses lèvres pour dire ‘chut’, comme une invitation au silence, à l’apaisement et au mystère.
L’adaptation de la célèbre nouvelle de Banana Yoshimoto par le réalisateur malaisien Edmund Yeo tient toutes ses promesses. La pellicule de Kong Pahurak est superbe et les lumières viennent soutenir les émotions portées par les personnages. La bande son, signée Aaken/Ton That An a la même fonction, elle accompagne, avec délicatesse, sans envahir le film.