Nana Komatsu, Essai et Portrait

L’article qui suit est la traduction ou plutôt l’adaptation en français d’un essai publié le 28 décembre 2021 sur le site Psycho-Drama, il est le fruit de ma collaboration avec Kaye, le blogmestre de ce site dédié aux drama et films japonais. Article original en anglais: From fashion to film and the occasional series, Komatsu Nana conquers all.


Tout a commencé avec The World of Kanako en 2014. J’étais fan des films de Nakashima depuis Kamikaze Girls et j’avais hâte de voir son nouvel opus, en partie à cause de son prestigieux casting : Yakusho Koji, Odagiri Joe et Nakatani Miki, pour ne citer qu’eux. C’est un film difficile à regarder, qui vous plonge dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine et c’est probablement l’un des films les plus nihilistes jamais réalisés. Les visuels et le jeu exceptionnel des acteurs ne font que renforcer cette sensation. Komatsu Nana, nouvelle venue au cinéma, a alors attiré mon attention car, comme beaucoup, j’étais choqué et fasciné par le contraste entre son apparence de jeune fille modèle et les terribles méfaits commis par son personnage : l’œuvre d’une âme diabolique qui n’a aucune conscience du mal qu’elle fait.

« Qui est-elle ? » « D’où vient-elle ? » Des recherches rapides sur Internet à l’époque apportèrent quelques réponses : Nana Komatsu était encore à l’école, mais depuis plusieurs années elle était mannequin avec le soutien de Stardust Promotion, l’une des plus grandes agences du Japon. Elle avait également déjà fait des apparitions dans divers clips musicaux pour des artistes tels que Radwimps et Shiina Ringo (dernièrement dans Odoriko de Vaundy et August is my name de Qururi).

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Brèves Avril 2022

Plus de sept semaines après sa sortie sur les écrans nippons le 4 mars, The Last Ten Years (Yomei Ten Nen/余命10年) est toujours en bonne position dans les charts: n°3 en ‘access’ (popularité, réservations, billets) et n°7 (billets vendus). En date du 18 avril, le film a généré plus de 2,7 milliards de yens de revenus (environ 20 millions d’euros) et attiré 2,17 millions de spectateurs. Le cap des 3 milliards de yens a sans doute été atteint ces jours-ci.

voir la suite: The Last Ten Years, Moonlight Shadow

Monica dans Silence

En 2015, Komatsu Nana, alors une débutante à l’écran, passe avec succès une audition pour un rôle dans Silence, un projet cher au réalisateur Martin Scorsese. Le tournage a lieu à Taïwan, la jeune actrice sera Monica, une jeune paysanne convertie au catholicisme.

La distribution est prestigieuse avec d’une part un trio de superstars américaines (Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson) et d’autre part quelques figures bien connues du cinéma japonais moderne, notamment Tadanobu Asano, Yousuke Kubozuka et l’acteur et réalisateur Shin’ya Tsukamoto.

En dépit d’un temps à l’écran limité -cependant à peine inférieur à celui de Liam Neeson- Komatsu Nana, en quelques scènes, se fond parfaitement dans le récit pour un second rôle emblématique. Le dialogue avec le Père Rodrigues est sans nul doute un épisode très intéressant tant au niveau du contenu que de la performance de l’actrice, convaincante et naturelle face à Andrew Garfield.

voir la suite: extraits d’interview, clichés du film…

Satsuki…

à l’ombre du clair de lune

Sorti sur les écrans au Japon le 10 septembre 2021 puis présenté au 34ème Festival International du Film de Tokyo le 1er novembre, l’adaptation de la nouvelle de Banana Yoshimoto par le réalisateur malaisien Edmund Yeo poursuit son petit bonhomme de chemin: Moonlight Shadow est diffusé sur Wowow (Japon, streaming) à compter du 2 janvier et sera prochainement disponible sur Viki et Netflix.

A Taiwan les spectateurs pourront le voir en salles dès le 21 janvier, le film sera par ailleurs présenté lors de huit séances dans le cadre du Japanese Film Festival (Golden Screen Cinemas) en Malaisie entre le 6 et le 20 janvier…

En attendant et en espérant une présentation du film quelque part dans un festival européen ou sa diffusion dans nos régions via Netflix, une galerie de captures d’écran consacrée au personnage central, Satsuki, incarnée avec finesse par une Nana Komatsu très émouvante.

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