Dernière chanson, pour la route

Un homme seul, un sans abri, l’air hagard… à son cou une pancarte sommaire: ‘massage – 10 minutes – 100 yens‘. Une femme d’âge mûr s’assied sur la chaise posée devant l’homme, il lui masse les épaules. Dans la ruelle sombre, Haru (Mugi Kadowaki) observe la scène, comme subjuguée. Plutôt introvertie, peu bavarde, celle qui écrit les chansons du duo indé HaruReo puise son inspiration dans sa vie personnelle mais aussi dans ces instants pas très roses du quotidien.

Akihiko Shiota (Harmful Insect, Dororo, Yomigaeri) fait voyager le spectateur dans un Japon très éloigné du glamour et du fun. HaruReo est un duo de filles qui jouent des balades folk et dans le monde de la J-pop et des idoles, ça n’attire pas des foules immenses. Que ce soit dans une grande cité comme Osaka ou dans une petite ville de province, c’est un petit pub ou bar de quartier qui accueille les musiciennes, payées en cash dès la fin d’un concert qui a attiré les curieux d’un soir et quelques fans.

Le succès est là pourtant, à défaut de promo massive, le bouche à oreilles fonctionne et des fans elles en ont, ils vont se montrer plus nombreux tandis que le dénouement approche. C’est la tournée d’adieux! Le spectateur l’apprend avant leur public et à défaut de connaître le motif exact de cette séparation, dès les premiers dialogues, dès les premiers regards, on comprend vite que la relation entre les deux jeunes femmes est au plus mal, l’atmosphère est pour le moins tendue.

Haru a rencontré Reo (Nana Komatsu) au travail, dans une blanchisserie industrielle, et l’a initiée à la musique. Si Reo chante de douces balades avec sa complice, elle a tout de la rockeuse version sombre et trash. Entière, impétueuse, maussade et agressive, elle semble être perpétuellement en quête de quelque chose ou de quelqu’un. Entre les deux jeunes artistes, il y a Shima (Ryo Narita), à la fois manager et roadie qui gère au mieux et encaisse les coups, au sens figuré comme au sens propre.

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Au Revoir…

mais non, ce blog ne quitte pas la Toile, mais la fin du mois de mai approche et le dernier jour, vendredi 31, c’est la sortie sur les écrans nippons de Sayonara Kuchibiru (Farewell Song) le titre m’a donc semblé d’à propos pour cet article de bilan de l’actualité du mois.


Rising Star Award à New York le mois prochain

La nouvelle est tombée lundi 21 mai, rapportée entre autres par le magazine britannique Screen Daily, Nana Komatsu recevra un ‘Rising Star Award‘ lors du Festival du film Asiatique de New York. Ce prix lui sera remis le 28 juin juste avant la projection de Samurai Marathon du britannique Bernard Rose, une fiction mais aussi un film ‘historique’ dans lequel elle interprète le personnage de la princesse Yuki Hime.

Screen Daily souligne que la comédienne est recherchée pas seulement en tant qu’actrice mais aussi en raison de l’influence qu’elle exerce en tant qu’icône de la mode. L’article rappelle entre autres ses débuts dans The World of Kanako et son casting par Martin Scorsese dans Silence. Article original (en anglais)

Nul doute que l’attribution de cette récompense générera une série d’articles dans la presse spécialisée (Variety, The Hollywood Reporter etc…) et qui sait éveillera peut-être la curiosité et l’intérêt de metteurs en scène Outre-Atlantique.


Le clip de Tachimachi Arashi/たちまち嵐

Dernier clip musical en date, Tachimachi Arashi (tempête soudaine) est une des chansons du CD/EP du duo HaruReo, écrite par Aimyon et interprètée par les deux actrices. La video présente des séquences du film et du making of.

たちまち嵐
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Brèves en juillet

sayonara

Nana Komatsu est en plein tournage pour ‘Sayonara lips’ (さよならくちびる) le prochain film de Akihiko Shiota, un metteur en scène très intéressant qui a signé des oeuvres aussi diverses que Wet woman in the wind, Harmful insect ou I just wanna hug you.

Synopsis: au sein du groupe Harleo (ハルレオ) rien ne va plus entre Leo (Nana Komatsu) et Hal (Mugi Kadowaki), la popularité de leur duo de rock indépendant s’étiole et alors qu’elles entreprennent une tournée d’adieux, les choses se compliquent…

A partir d’un script original, le metteur en scène souhaite construire une sorte de road-movie dans le monde de la musique le tout sur fond de triangle amoureux complexe. Tournage cet été à Hakodate, Niigata et Osaka. Sortie prévue avant l’été 2019…(source: Oricon news)


Côté mode et magazines, une actualité plutôt calme si ce n’est la publication de « A queen bugs », un étonnant photoshoot pour le magazine tokyoite Sicky